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Pourquoi connecter votre ERP à votre site e-commerce ? [Interview d’Expert]

Pourquoi connecter votre ERP à votre site e-commerce ? [Interview d’Expert]

Aujourd’hui, il est possible de relier votre ERP ou logiciel de gestion avec votre site e-commerce PrestaShop. C’est une prestation que nous proposons régulièrement à nos clients.

Synchroniser des règles complexes de prix, vos commandes, vos clients, votre stock… En d’autres termes, votre gestion est simplifiée et en temps réel.

Nous allons dans cet article détailler pourquoi il faut connecter votre ERP à votre site e-commerce grâce à l’interview de notre partenaire historique Atoo Next.

SOMMAIRE DE L’ARTICLE
Un ERP, c’est quoi ?
Quelle différence entre connexion et synchronisation ? Que faut-il privilégier ?
Quelles données peut-on synchroniser lors d’une connexion avec un site e-commerce ?
Quels sont les avantages de cette liaison ?
Quels freins (ou difficultés) peut-on rencontrer ?
Quelle est la meilleure méthodologie pour connecter son site à son ERP ?

Un ERP, c’est quoi ?

Le terme ERP (Enterprise Ressource Planning) a été traduit en français par PGI (Progiciel de Gestion Intégré).

L’ERP permet de gérer l’ensemble des processus opérationnels d’une organisation en intégrant des fonctions de gestion dans un unique système.

  • gestion des commandes,
  • gestion des stocks,
  • gestion de la paie et de la comptabilité,
  • gestion e-commerce,
  • gestion commerciale BtoB ou BtoC,

En d’autres termes, l’ERP représente le pilier central d’une entreprise.

Quelle différence entre connexion et synchronisation ? Que faut-il privilégier ?

Une connexion est la liaison d’un appareil à un autre. Par exemple, une connexion internet. Votre ordinateur ou téléphone est connecté à votre box, mais il n’y a pas d’échange de données entre ces deux supports.

La synchronisation, quant à elle, permet de partager du contenu entre plusieurs plateformes et de les garder à jour grâce à des mises à jour. Prenons l’exemple d’un téléphone connecté à une montre connectée.

Une fois le paramétrage réalisé, vous pouvez gérer vos appels et vos messages depuis les deux dispositifs. Si vous répondez à un texto depuis votre montre, ces informations seront également disponibles sur votre téléphone.

Si vous souhaitez garder vos informations à jour parmi plusieurs dispositifs ou plateformes différentes, nous vous conseillons de privilégier la synchronisation.

 

Quelles données peut-on synchroniser lors d’une connexion avec un site e-commerce ?

Les connecteurs e-commerce permettent de relier une boutique e-commerce avec un logiciel de gestion commerciale (ERP). Deux flux de données peuvent être synchronisés entre les deux applications, à savoir :

1/ Du logiciel de gestion vers la boutique e-commerce

  • Vos articles
  • Vos prix
  • Votre stock
  • Le statut de vos commandes
  • Vos clients ERP existants
  • Vos devis

2/ De la boutique e-commerce vers le logiciel de gestion

  • Vos nouveaux clients
  • Vos commandes
  • Vos règlements

Quels sont les avantages de cette connexion à un ERP ?

Les connecteurs e-commerce vous offrent plusieurs avantages, notamment le gain de temps. Notre gamme de connecteurs Atoo-Sync vous permet d’automatiser vos transferts de données : vous n’avez plus à réaliser vos mises à jour manuellement !

Voici 3 avantages majeurs à utiliser un connecteur e-commerce.

1/ Plus de ressaisie en double

Vous créez votre fiche produit dans votre logiciel de gestion et le connecteur se charge de le créer dans votre boutique e-commerce lors de la synchronisation.

Vous pouvez ainsi créer, mettre à jour les données relatives à vos fiches produits uniquement dans votre logiciel de gestion, c’est le connecteur qui se chargera de créer les nouveaux produits et de mettre à jour les produits existants.

L’intérêt est de centraliser les données dans un seul endroit : le logiciel de gestion.

2/ Gérez vos clients BtoB

Si vous travaillez avec des professionnels et que vous avez besoin de gérer différents tarifs, la mise à jour manuelle des prix sur la boutique peut vite devenir compliquée.

Les clients professionnels doivent être gérés dans votre logiciel de gestion avec leurs tarifs spécifiques. C’est le connecteur qui va les créer dans la boutique et les associer à leurs groupes clients. Dans une boutique e-commerce, les groupes clients permettent d’appliquer des remises différentes.

Ainsi, vos clients professionnels peuvent se connecter sur votre boutique et bénéficier de leurs tarifs privilégiés.

3/ Optimisez vos processus de gestion de commandes

Avec l’import automatique, vos commandes e-commerce sont importées dans votre logiciel de gestion commerciale (ERP). Vos équipes n’ont plus besoin de récupérer les commandes du back-office e-commerce, puis de les enregistrer dans l’ERP avant de les traiter.

Elles sont directement disponibles dans votre ERP, prêtes à être envoyées au service Logistique.

Quels freins (ou difficultés) peut-on rencontrer ?

Nous pouvons retrouver deux problématiques : le paramétrage et les compatibilités.

Mais cela dépend du type de connecteur que vous choisissez :

  • Un connecteur version Cloud qui ne nécessite pas d’installation
  • Un connecteur On Premise qui s’installe obligatoirement sur un PC ou serveur Windows. Il nécessite que vous ayez les droits “Administrateur” pour procéder à son installation.

Le paramétrage

Dans les deux cas, le paramétrage peut sembler long et compliqué. Il faut bien connaître vos processus de gestion dans votre ERP afin de paramétrer les différents flux de données à synchroniser.

Par exemple, quel type de stock envoyer ? Quel document de vente créer dans son ERP ? etc.

Cette phase de paramétrage est l’étape primordiale avant l’utilisation de votre logiciel passerelle, car, l’objectif d’un connecteur e-commerce est de vous faire oublier les tâches chronophages et d’automatiser ces processus.

Avec un paramétrage bien réalisé, vous allez profiter à fond de toutes ces fonctionnalités et gérer votre boutique depuis un seul environnement, votre ERP !

 

Les compatibilités

En ce qui concerne les compatibilités, il faut trouver un connecteur qui soit compatible avec votre logiciel de gestion ainsi qu’avec votre plateforme e-commerce.

Certains éditeurs comme Atoo Next, proposent des connecteurs “Tout ERP / Tout CMS”.

Grâce à un paramétrage spécifique, il est possible de connecter n’importe quel ERP avec n’importe quelle plateforme CMS du marché.

 

Quelle est la meilleure méthodologie pour connecter son site à son ERP ?

ÉTAPE 1 – Définir votre besoin : optimiser votre gestion commerciale ou simplifier votre compta ?

Il existe des connecteurs dédiés pour la gestion commerciale et pour la comptabilité.

Avant de se lancer dans votre recherche, déterminez vos priorités : automatiser les imports / exports e-commerce, traduire vos ventes en écritures comptables…

 

ÉTAPE 2 : Connaître vos processus de gestion

Quelle est votre priorité ? La gestion de commandes, la mise à jour de vos articles et de votre stock ?
Gérez-vous votre boutique depuis votre ERP ou dans la plateforme e-commerce ?

 

ÉTAPE 3 : Trouver la solution qui s’adapte à vos besoins

Prenez en compte le type d’ERP que vous utilisez : une version installée sur votre poste ou en ligne ? Car tous les connecteurs e-commerce ne sont pas compatibles avec les solutions Saas.

 

ÉTAPE 4 : Prendre le temps de connaître l’outil

Notre gamme de connecteurs Atoo-Sync vous propose une large richesse fonctionnelle. Avec un bon paramétrage et une bonne connaissance de votre gestion, vous profitez au maximum de la solution !

 

Conclusion

Merci à Daniela et Sandra de Atoo Next d’avoir répondu à nos questions.

Vous avez toutes les clés en main pour vous lancer dans la connexion de votre ERP, logiciel de gestion, avec votre site e-commerce.

Quelques mots sur Atoo Next

Atoo Next, éditeur de logiciels français basé à Nîmes accompagne les entreprises dans leur transformation digitale. Avec 15 ans d’expérience, nous sommes spécialisés dans le développement de logiciels à destination des entreprises, notamment les connecteurs e-commerce.

La gamme de connecteurs Atoo-Sync permet de synchroniser les données entre votre boutique e-commerce et votre logiciel de gestion commerciale. Cette gamme est disponible en deux versions : la version Cloud et la version On Premise.

Leur objectif ? Permettre aux e-commerçants de se concentrer sur le développement de son activité et d’éviter les tâches fastidieuses, telles que :

  • la création d’articles,
  • la mise à jour des stocks, des prix
  • l’import des commandes

Ainsi, l’e-commerçant gagne en compétitivité et en performance !

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Comment choisir votre ERP en 2022 ? [Interview d’Expert]

Comment choisir votre ERP en 2022 ? [Interview d’Expert]

Le logiciel de gestion, un ERP (Entreprise Resource Planning), occupe une place primordiale dans votre activité. Il allie performance et optimisation des coûts/ressources.

C’est pourquoi vous devez choisir un ERP de manière judicieuse.

Donnons la parole à Eléonore et Benjamin de EBS Group, intégrateur ERP, pour vous apporter la vision d’un expert du marché.

 

SOMMAIRE DE L’ARTICLE

Qu’est-ce qu’un ERP ?
Comment fonctionne un ERP ?
Donnons la parole à un professionnel d’intégration d’ERP
Pouvez-vous présenter EBS Group ?
Quelles sont les particularités d’un ERP ?
Pourquoi est-ce utile et important de lier ce logiciel à son site e-commerce ?
En termes de coûts, quelle est la fourchette de tarifs pour s’équiper d’un ERP ?
Pour choisir un ERP, quels sont les critères principaux ?
Quels sont les avantages d’avoir un ERP ? Est-ce qu’un e-commerçant aurait un désavantage en s’équipant d’un ERP ?

Qu’est-ce qu’un ERP ?

L’ERP est un logiciel de gestion capable de participer activement au pilotage de l’entreprise sur de très nombreuses activités.

Parmi ces activités, nous pouvons citer :

  • Service Ressources Humaines
  • Service Commercial
  • Service Logistique
  • Service Financier
  • Service Technique
  • Service Comptabilité

Ce logiciel de gestion sert à planifier, gérer et piloter l’entièreté des services d’une entreprise par le biais d’une interface et d’une base de données unique.

 

Comment fonctionne un ERP ?

Un ERP dépend de 3 piliers fondamentaux.

Centralisation

Il permet de centraliser dans une base de données unique toutes les données de votre commerce. Il favorise ainsi le travail collaboratif.

Traçabilité

Un ERP permet d’identifier tous vos fournisseurs et toutes les matières premières de vos produits. Mais également de caractériser vos clients professionnels et vos produits finis.
Ce qui apporte une traçabilité.

Polyvalence

Même si parfois complexe, l’ERP est un outil polyvalent. Il permet d’augmenter votre productivité tout en réduisant vos coûts de production. Il favorise la planification de vos ressources.

 

Donnons la parole à un professionnel d’intégration d’ERP

EBS GROUP est un groupement d’ESN (Entreprise de Services du Numérique) spécialisé dans l’intégration de solutions de gestion et d’informatique auprès des TPE et PME.

Témoignage de Eléonore Gabeaud, Responsable Marketing Stratégique et Benjamin Monniot, Ingénieur Conseil, chez EBS Group.

Pouvez-vous présenter EBS Group ?

EBS Group est scindé en 3 parties avec plusieurs entités qui en découlent :

  • Intégrateur de logiciels avec des logiciels de gestion, RH, paie…
  • Infrastructure : sécurité, sauvegarde, serveurs, matériel
  • Bureautique : imprimantes et consommables

Quelles sont les particularités d’un ERP ?

L’ERP aujourd’hui, c’est une solution logiciel qui permet de gérer l’activité au sein de l’entreprise de différentes manières.

Nous avons des ERP sur la partie RH avec des solutions de paie. On a des ERP de gestion comme la gestion commerciale, la gestion des activités courantes : facturation, devis, gestion des commandes, gestion des affaires ou encore l’analyse de statistiques.

Globalement, cette solution logicielle va permettre de gérer un axe de l’entreprise que ce soit sur la gestion, les statistiques, la BI (Business Intelligence), les paies, le CRM ou la relation client.

Pourquoi est-ce utile et important de lier ce logiciel à son site e-commerce ?

C’est important car la liaison entre l’ERP et le site e-commerce va éviter dans un premier temps la double saisie.

Sur un e-commerce, l’e-commerçant aura de la gestion de stock. La connexion permet de faire remonter ses commandes automatiquement dans son ERP, ce qui signifie que l’administrateur n’a pas à saisir manuellement son état de stock et ses commandes.
C’est un vrai gain de temps.

De même, lorsqu’il y a des rentrées et sorties de stock, le changement se fait de manière automatique via l’ERP. Ou encore, si un compte client se crée, ce dernier est automatiquement répertorié dans l’ERP.

En bref, connecter son logiciel de gestion à son site permet d’éviter cette double saisie et d’éviter notamment les erreurs de stock.

En termes de coûts, quelle est la fourchette de tarifs pour s’équiper d’un ERP ?

C’est très variable car cela va dépendre des besoins, du nombre d’accès nécessaires, de l’activité, peut-être même aussi des besoins spécifiques du client.
Sur les ERP aujourd’hui, nous sommes capables d’aller sur des solutions ultra spécifiques et ciblées sur des activités particulières.

La fourchette de prix est donc extrêmement variable. On peut proposer un forfait mensuel à 100 € comme un à 3 000 €.

Pour choisir un ERP, quels sont les critères principaux ?

Le 1er critère principal pour choisir un ERP, c’est avant tout l’éditeur. Est-ce que c’est un éditeur présent sur le marché depuis plusieurs années avec une certaine expertise ou non ?
Aujourd’hui, énormément d’éditeurs sur le marché s’implantent et créent des solutions qui profitent peut-être d’opportunités dans un contexte légal.

Pour donner un exemple, en 2018, de nouvelles lois ont été appliquées : la loi anti fraude, la partie RGPD… Donc une multitude d’éditeurs se sont mis à sortir des micro logiciels de gestion avec ce soi-disant respect des réglementations.
Mais en réalité beaucoup d’éditeurs, arrivant sur le marché, n’étaient pas forcément fiables.

Il est donc important de bien regarder l’historique de l’éditeur.

2e critère important : bien regarder le produit.
Vérifiez ce qu’il peut proposer en termes de performances, de personnalisation, et d’ouverture sur les autres solutions. Ce n’est pas le cas de toutes les solutions d’être ouvertes à l’environnement extérieur.
Comme y greffer une comptabilité qui ne serait pas développée par le même éditeur, ou connecter à un site internet non pris en charge par l’ERP.

Donc ce sont ces critères qu’il faut regarder : la souplesse du produit, son côté fonctionnel et sa capacité d’ouverture sur l’environnement extérieur (CRM, Comptabilité, Site web…)

Quels sont les avantages d’avoir un ERP ? Est-ce qu’un e-commerçant aurait un désavantage en s’équipant d’un ERP ?

Aujourd’hui, il n’y a pas de désavantage à prendre un ERP.

Si on choisit un ERP, c’est pour se structurer, pour avoir une visibilité sur son entreprise. ou analyser les problématiques et les transformer en quelque chose de positif.

Je (Benjamin) vais reprendre le discours de mes clients : “le seul inconvénient, c’est que ce n’est pas gratuit”.

Il n’y a pas d’inconvénient à choisir un outil de gestion ou un CRM. Au contraire, cela va dans la continuité du développement d’une entreprise.

 

Merci à à Eléonore et Benjamin d’avoir répondu à nos questions.

Un logiciel de gestion apporte son lot d’avantages dans un e-commerce : une centralisation des données, des performances accrues, un gain de temps et productivité tout en s’adaptant à vos besoins et à vos objectifs.

Bien choisir son ERP, surtout en 2022 avec la concurrence croissante, permettra de grandir auprès de la solution qui sera la meilleure pour vous et votre business.

 

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Être écolo dans le web, aujourd’hui, est-ce possible ? [Interview d’un éditeur de solution]

Être écolo dans le web, aujourd’hui, est-ce possible ? [Interview d’un éditeur de solution]

A l’occasion de notre Petit Dejital “Les indispensables pour optimiser les performances d’un site”, nous avons eu la chance d’interviewer Sébastien Bernis, fondateur de la solution PriceComparator, solution de veille tarifaire e-commerce.

Nous en avons profité pour lui demander des précisions sur sa solution ainsi que des conseils sur l’optimisation d’une veille marketing et concurrentielle dans notre première interview. Mais c’était l’occasion également d’échanger sur le sujet du moment : la consommation de ressources d’une solution numérique.

  • Comment optimiser sa consommation numérique ?
  • Quel impact sur la planète d’une solution demandant des ressources énergétiques considérables ?
  • Quelles actions peuvent être mises en place dans une entreprise web ?
  • Quel impact implique des changements écologiques sur sa clientèle ?

Ci-dessous suite et fin de l’interview de Sébastien Bernis répondant à ces questions écologiques et environnementales.

Réduire la consommation énergétique d’une solution en ligne

itis Commerce : Comment faites-vous pour réduire la consommation de ressources énergétiques auprès de vos clients ?

Sébastien B. : D’un point de vue consommation de ressources, ce n’était pas pertinent pour nous d’encourager nos clients à aller tous les jours sur notre solution. Pourquoi ? Tout simplement parce que dès fois, ils n’ont pas besoin d’avoir toutes ces informations. Ça leur prend du temps, ils n’en ont pas forcément non plus à y consacrer.

Mais surtout il faut avoir conscience qu’à chaque fois qu’on interagit avec l’espace numérique, on consomme des ressources numériques. C’est trivial, mais à chaque fois que vous chargez un tableau de bord, une page d’un site web ou une vidéo, en fait vous faites une requête depuis votre ordinateur ou votre smartphone à un datacenter, un service distant, qui va se connecter à Internet, qui va récupérer d’un autre datacenter cette donnée et qui va la rapatrier via Internet, via des fibres optiques etc. qu’il a fallu poser dans le sol et fabriquer. Puis cet autre datacenter les ramène à votre datacenter. Cela revient dans votre terminal et là vous affichez seulement les données.

Mais en réalité, ce trajet de l’information, il est particulièrement gourmand en énergie. Déjà pour faire fonctionner les datacenters, il faut de l’électricité à court terme. Mais comme vous venez de comprendre, pour fabriquer votre smartphone, votre terminal, vous avez consommé des ressources planétaires. Pour poser la fibre optique, c’est le cas aussi. Le datacenter c’est énorme, et puis le site distant que je consulte, il a aussi besoin de ressources électriques pour fonctionner et donner cette réponse.

Donc en fait, la moindre demande, le moindre accès, consomment énormément de ressources. L’idée c’était alors de ne pas forcément demander à nos clients d’accéder à notre solution s’il n’y avait pas de besoin. Ce qu’on a fait, c’est qu’on a mis en place, de manière tout à fait évidente et triviale, un système d’alerte par e-mail beaucoup plus léger en termes de quantité de données.

Tous les matins, en fait, on avertit notre client sur les prix qui sont intéressants, où il est susceptible d’aller interagir sur ses prix parce qu’il peut gagner de la marge et être plus compétitif. Mais aussi interagir sur les nouvelles bannières qui sont sorties, les nouveaux emails qui sont sortis, etc.

En fait, dans un seul email, il peut potentiellement se suffire à lui-même pour la journée. Il a eu ses éléments, il sait à peu près ce qui se passe et s’il n’y a pas de warning particulier, il n’est pas obligé d’aller consulter la solution. Mais on est même allé jusqu’au bout de cette logique.

Quand il ne s’est rien passé, typiquement le lundi matin, en général il ne se passe rien car les commerçants ferment le dimanche, il n’y a pas de rapport particulier. S’il n’y a rien, on envoie rien au client. Alors au début, il nous appelle pour nous dire : “Ah j’ai rien reçu, ça marche pas, il y a un problème.” On lui explique que s’il ne reçoit rien, c’est qu’il n’y a rien à dire et on n’envoie pas un truc vide pour ne rien dire. Du coup, il doit nous faire confiance. Il n’a pas besoin d’y réfléchir.

C’est vraiment un autre mode de désaddictions aussi à la notification. C’est dans la pensée globale de dire “non, non, je te sollicite que s’il y a besoin. Et s’il n’y a rien à dire, je ne dis rien”. Cela évite de perdre du temps, de la salive et de la ressource numérique. C’est comme ça qu’on a orienté notre solution avec juste de l’opérationnel.

Exemples d’actions quotidiennes écologiques professionnelles

itis Commerce : Toute l’équipe PriceComparator est très engagée pour réduire son impact écologique. Vous avez été d’ailleurs reconnus par l’ADEME. Quelles sont vos actions quotidiennes ?

Sébastien B. : Ce sont vraiment des choses qui m’étaient personnelles au départ. C’est-à-dire que j’avais une vraie volonté éthique de me préoccuper de notre impact écologique. C’est une démarche personnelle à la base, j’avais vraiment envie notamment avec la naissance de mon fils de le nourrir correctement. J’ai décidé qu’il était allergique aux pesticides. Donc il est né avec du lait biologique et depuis il est nourri qu’avec de la nourriture biologique. Donc c’était aussi une espèce de déclencheur. Donc, au-delà de cette dimension personnelle, ma vocation au départ en tant qu’agence digitale, au moment où j’ai créé cette solution, c’était de rationaliser le marketing, c’est-à-dire d’en faire moins mais mieux.

C’était vraiment du bon sens. Si je me renseigne bien sur tout ce qu’il y a autour pour mon client, je vais lui proposer de faire des campagnes qui sont pertinentes. On va l’envoyer peut-être à uniquement des personnes qui sont intéressées, avec une offre qui est intéressante, pas plus chère que les autres si possible. Donc c’était vraiment une histoire de rationalisation pour faire mieux avec moins.

En fait ce qui s’est passé, c’est que l’automatisation avec des robots – comme je l’expliquais chaque interaction numérique génère une pollution puisqu’elle consomme des ressources – en fait les robots qu’on a utilisés, pour faire cet éventail de veille, on a sollicité l’ADEME et Green Haïti justement pour faire un audit sur notre impact écologique. On s’est alors rendu compte qu’on faisait plus de mal que de bien en quelque sorte.

C’est-à-dire que nos robots consommaient des tonnes de CO2 pour faire du marketing plus propre. C’était vraiment pas possible pour moi. C’était totalement antinomique. Il fallait faire un choix en quelque sorte. J’ai vraiment hésité, très sincèrement, à arrêter de faire ça parce que ça n’avait pas de sens.
Mais grâce à cet audit et aux préconisations qu’on a eu, on a pris en fait les mesures qui étaient préconisées, on les a mises en œuvre. On a alors éduqué nos robots pour qu’ils ne demandent au datacenter que ce dont on avait vraiment besoin.

Il faut comprendre qu’un robot, quand il vient sur une page, il se comporte comme un humain. Il va charger la page toute entière. Une page toute entière, c’est du texte, mais des photos, des animations, des trucs qui bougent, des polices de caractères… Tout ça, cela prend du poids, cela consomme des ressources. Et en fait, quand vous faites cette requête, pour que vous la voyez sur votre terminal, cela signifie qu’elle a fait tout le trajet de la fibre optique, l’aller pour faire la demande, le retour pour l’amener jusqu’à vous.

On a décidé de dire à nos robots : “Quand tu vas faire la demande, tu ne demandes pas tout, tu demandes seulement la partie texte.” Parce que ce qui nous intéresse, c’est le prix, donc juste quelques caractères de texte. En éduquant nos robots de cette façon et en leur expliquant qu’il fallait faire mieux, on a divisé par 400 notre empreinte carbone. A notre échelle, c’est extrêmement important et pourtant, on est une toute petite start-up sur la planète Internet. On est vraiment un échantillon. Donc on n’ose pas trop imaginer l’impact de très grosses boîtes.

Mais si vous avez en tête qu’une requête Google produit dans l’atmosphère 7 grammes de CO2 équivalent, c’est-à-dire quand vous tapez les choses dans votre case blanche de Google, vous faites “Rechercher”, vous venez de produire 7 grammes de CO2 équivalent. Parce qu’il a fallu fabriquer le terminal sur lequel vous venez de taper.
Certes, c’est un quart de dixième de seconde mais c’est un quart de dixième de seconde de fabrication de cet appareil et de son recyclage derrière + la pose de la fibre optique = un quart de dixième d’utilisation + datacenter… C’est pour ça qu’à la fin, cela représente des quantités de CO2 qui sont très importantes.

C’était vraiment impossible de faire autrement. Soit on faisait les choses bien de A à Z, soit on les faisait pas.

Qu’est-ce que l’écoconception ?

itis Commerce : Et cette prise de conscience, elle a été salvatrice pour toi ? Et pour PriceComparator ?

Sébastien Bernis : Cette prise de conscience et cette mise en œuvre derrière, c’est vrai qu’elle a été salvatrice. Parce que cela nous a permis de décider de continuer l’aventure. Mais surtout, elle nous a projeté vraiment comme un porte-parole de l’éco-conception.
L’éco-conception, c’est comme ça que cela s’appelle. Puisqu’on éco-conçoit nos logiciels.

Pour donner une idée, quand on fait un programme informatique, c’est presque toujours à base de boucles : “Si il se passe ça, alors je mets ci et s’il se passe autre chose alors je mets ça.”
Quand vous codez les choses avec des patchs, un peu comme quand vous faites une mise à jour de Windows, vous voyez comme la lourdeur et la lenteur augmentent. En fait simplement on ajoute des boucles supplémentaires sur un code au départ qui a déjà pas mal de boucles. Ce n’est pas forcément très optimisé ces mises à jour et ces patchs.

Quand on réfléchit à l’ éco-conception, on réfléchit tout à fait différemment. On a alors entièrement revu notre logiciel. La version est sortie il y a 2 ans, la version 1 avait 4 ans d’ancienneté. Et on avait bossé pendant 2 ans sur cette version pour sortir quelque chose qui est vraiment tout à fait différent en termes d’approche et donc réfléchir différemment pour qu’elle consomme beaucoup moins de ressources.

On a aujourd’hui des gains en termes de coûts d’infrastructure, c’est-à-dire que les logiciels que nous développons sur nos serveurs et nos datacenters, on a calculé et c’est de l’ordre de 10 fois moins que ce qu’on aurait eu si on n’avait pas fait de l’éco-conception. Cela nous coûte 10 fois moins en serveur que si on l’avait pas fait. Donc quand vous avez des gros budgets, les infrastructures cloud, ça va vite en milliers ou en dizaines de milliers d’euros.

Quand vous commencez à diviser par 10, vous savez que vous allez dans la bonne direction. C’est bon pour la planète, c’est bon pour votre budget et surtout pour nous, cela a vraiment donné du sens à cette activité.

Au départ du Marketing, c’est pas forcément hyper sexy. Pourtant, aujourd’hui on est vraiment sollicité très souvent pour nos travaux en éco-conception et on devient vraiment un étendard. Coralie Dubost, la député de l’Hérault qui était en charge de de la loi PACTE sur la partie RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises), nous sollicite souvent pour aller à l’Assemblée Nationale et expliquer aux dirigeants des très grosses CAC40 françaises qu’il faut quand même réfléchir un peu à ce sujet.

Mettre une petite graine qui va peut-être germer. Mais j’ai vraiment pris du plaisir à faire cette intervention auprès des patrons de Danone, d’EDF. Je leur ai raconté cette histoire-là.
Franchement, ils étaient à 10 000 années-lumière de comprendre de quoi ça parlait. Mais j’ai eu vraiment beaucoup de retours sur de l’éveil. En fait, j’ai éveillé les consciences des gens qui ont fait : “Ah mince, on ne savait pas”.

Prise de conscience écologique chez les clients

itis Commerce : Vos clients sont-ils sensibles à votre impact écologique ? Est-ce qu’il travaille avec vous pour cet engagement pour la planète ?

Sébastien B. : Oui et non. C’est-à-dire que c’est clairement un plus dans les approches. On va vraiment marquer les esprits ou en tout cas, les consciences personnelles des gens avec qui on travaille. Par contre, ce n’est pas une logique économique pure et de ce fait, j’ai vraiment plusieurs exemples en tête.

En fait, les personnes physiques ont adoré vraiment la philosophie, l’éthique, la mesure de l’impact, le poids que cela a pour leur avenir, leur famille, leurs enfants… une vraie prise de conscience et dans le même temps, dès qu’on repasse en mode décisions business professionnelles, cela ne fait plus partie de la grille, on va repasser sur un mode rentabilité, calcul, notoriété.
Ils nous disent alors “Vous êtes une plus petite société par rapport à un très gros. Certes ils font un petit peu n’importe quoi, mais bon on a un peu plus confiance.” Alors qu’on existe depuis 6 ans, tous nos clients sont hyper contents. Leur taux de rétention est de plus de 90%. Tout va bien. En fait, c’est surtout du lobby et finalement, on passe à côté de l’appel d’offres.

Alors que la personne était convaincue que notre solution était la meilleure réponse. Mais, en fait, au dernier moment, ils vont choisir une grosse agence hyper connue, qui a récupéré plein de marché et qui va faire potentiellement n’importe quoi avec la planète.
Avant que cela éveille les consciences professionnelles, il va se passer encore un peu de temps. C’est une histoire d’une ou deux générations je pense. Mais à la base, je ne l’ai pas fait pour gagner des clients.

Je l’ai fait parce que ça fait partie de mon ADN, parce que ça me fait plaisir et parce que ça me permet de dormir la nuit. Je me dis que c’est un investissement pour le futur.
En plus, je suis convaincu que les appels d’offres publics comme privés vont intégrer des variables tôt ou tard d’éco-responsabilité. Dans tous les cas, c’est une bonne chose, je n’ai pas d’inquiétude et j’ai la conscience extrêmement tranquille avec moi-même.

Au-delà des aspects économiques, éthiques et personnels que je viens d’énoncer, le fait le plus marquant est la culture d’entreprise que cela a générée dans la société. Evidemment, la politique RSE dans la société est vraiment marquée, mais parce que ça fait partie de ce que j’aime faire. Donc cela signifie

  • véhicules électriques en termes de flotte,
  • pas de bouteilles d’eau plastiques,
  • on trie nos déchets dans le bureau, il y a plusieurs poubelles.
  • Et on fait beaucoup de formations. On éduque, y compris nos salariés.

Tout cela est assez cohérent. Mais pour aller plus loin, c’est aussi

  • payer les fournisseurs en temps et en heure
  • payer les salariés avant le 31 du mois

Et, la partie éco-conception a donné vraiment du sens pour la société, notamment aux développeurs informatiques qui sont vraiment en recherche de sens pour leur activité.
Ils codent des logiciels et tous les logiciels se ressemblent : ils codent des lignes qui affichent des choses et ils traitent de la data. Ce n’est pas forcément très différenciant. Et là, par contre, on a trouvé vraiment un élément qui est différenciant.

Par exemple, on a des facilités pour recruter alors que vraiment, c’est un métier en tension, avec des salaires qui sont vraiment en train d’augmenter, de manière assez déraisonnables parfois. Tout simplement parce qu’il y a une pénurie d’offres de personnes compétentes diplômées et capables de coder correctement par rapport à la demande très importante.

C’est vrai que la culture d’entreprise nous permet dès aujourd’hui de recruter et de conserver des gens qui se plaisent au boulot. Ils sont contents de venir et sont même fiers de participer au projet. C’est une vraie promesse au quotidien de bien-être et c’est propice à développer l’activité.
C’est gagnant-gagnant, c’est tout bénef’ pour tous.

Conseil Ultime de Sébastien Bernis

itis Commerce : Pour finir cette interview Sébastien, quel est le conseil ultime que tu te donnerais aujourd’hui ? Quelle est ta bonne pratique à conseiller ?

Sébastien B. : Il y a un truc qui serait sympa pour toutes les entreprises. C’est de rajouter dans leurs critères de sélection, l’impact carbone des solutions qu’elles achètent. Ce serait vraiment intéressant. Il n’existe rien aujourd’hui et il pourrait faire peur. Je pense à des très grosses boîtes, des très gros CRM ou ERP, des logiciels de gestion clients ou de gestions d’entreprises, qui sont anciennes en termes de conception et qui, forcément, n’ont pas intégré de l’éco conception. Quand cela ne va pas assez vite, on rajoute des processeurs et de la mémoire. En effet, il suffit de rajouter un peu d’argent et cela compense le code redondant et certainement pas optimisé.

Pensez à cela, quand on est une entreprise et qu’on doit acheter un logiciel, on peut commencer à réfléchir à l’impact de ce qu’on achète. Pas seulement en termes de fonctionnalités, de prix et d’infrastructure. Mais quand je charge l’appli pour mes commerciaux sur le terrain, combien de données télécharge-t-elle ? Est ce que c’est 1 méga ou 10 mégas ? Parfois, il y a des ratios de 1 à 10 qui sont faciles à éviter. Ce serait plutôt une réflexion globale sur le métier.

Concernant les bonnes pratiques, quand on est e-commerçant, je peux donner un conseil de sérénité. Si vous voulez que vos clients soient satisfaits de votre site, qu’ils achètent vos produits, il faut qu’il soit content de l’expérience client. Il faut que vous sachiez ce qu’il y a chez les autres pour proposer la meilleure expérience client. Cela passe par des prix mais pas que.
Cela peut être

  • le moyen de paiement
  • le nombre de clics de votre entonnoir de conversion
  • des éléments qui sont aussi techniques : est-ce que vous passez par un bon prestataire pour votre site en ligne ?

Toujours penser global, penser tendance. Quelle est la tendance du moment ? Pour ma part, je pense qu’elle sera en effet éthique et responsable.

C’est plutôt comme ça, que j’ai envie de conclure. C’est-à-dire, si vous avez envie de développer votre activité, soyez bienveillant avec tous vos partenaires, vos salariés et vos clients. Et de fait ça ira avec la planète.

 

Merci à Sébastien Bernis pour cette interview complète et enrichissante !

Pour connaître la première partie de l’interview sur l’automatisation de sa veille concurrentielle et marketing, c’est disponible par ici -> Pourquoi la veille concurrentielle tarifaire est-elle essentielle en e-commerce ?

Et vous, avez-vous mis en place des actions RSE, écologiques ou environnementales dans votre entreprise ?

 

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Pourquoi la veille concurrentielle tarifaire est-elle essentielle en e-commerce ? [Interview d’un expert de la veille Marketing]

Pourquoi la veille concurrentielle tarifaire est-elle essentielle en e-commerce ? [Interview d’un expert de la veille Marketing]

A l’occasion de notre Petit Dejital “Les indispensables pour optimiser les performances d’un site”, nous avons eu la chance d’interviewer Sébastien Bernis, fondateur de la solution PriceComparator, solution de veille tarifaire e-commerce.

Nous en avons profité pour lui demander des précisions sur sa solution mais également plus généralement sur les conseils pour optimiser sa veille marketing et concurrentielle.

  • Pourquoi est-ce important de faire de la veille marketing et concurrentielle
  • Quels sont les avantages dans une activité e-commerçante ?
  • Parlons-nous seulement de veille concurrentielle des prix ?
  • Pourquoi faut-il être conscient de son marché ?
  • Pourquoi faut-il être régulier dans sa veille Marketing ?

Laissons place aux réponses avisées de Sébastien.

 

itis Commerce : Nous te laissons te présenter, Sébastien. Qu’est-ce que PriceComparator ? Et ton rôle dans l’entreprise ?

Sébastien B. : Je suis Sébastien Bernis, le dirigeant et fondateur de PriceComparator. C’est une startup de Montpellier qui est spécialisée dans l’édition de logiciels de veille concurrentielle. On fabrique du logiciel qui permet aux e-commerces et aux marques de tout savoir sur les campagnes marketing déployées par leurs concurrents ou leurs réseaux distributeurs.

C’est une société qui a 6 ans. Elle comporte 7 salariés et se porte bien car elle est en plein essor. On a une vraie volonté de développer un réseau de partenaires, donc c’était très bien venu de la part d’itis Commerce de nous inviter.

 

Importance d’une veille concurrentielle des prix

itis Commerce : Pourquoi est-ce indispensable de faire une veille concurrentielle des prix ?

Sébastien B. : Pour planter le décor, quand on parle de marketing, de veille concurrentielle, il s’agit d’aborder principalement le prix parce que c’est la première variable à laquelle tout le monde pense.

Prenez 3 minutes, vous réfléchissez à ce que vous voulez acheter, vous regardez un peu sur Internet ou même en magasin ce qu’il y a comme offres et le prix va forcément faire partie de vos critères. Donc le prix c’est évident qu’il faut y faire attention.
Tout simplement aussi parce qu’aujourd’hui, avec Internet, 8 français sur 10 achètent sur Internet. Et à peu près 8 sur 10 d’entre eux vont comparer avant d’acheter. Forcément pour bien acheter aujourd’hui, vous allez comparer.

Donc, pour un jeune commerçant, puisque là on est vraiment du côté e-commerce, cette veille concurrentielle, il s’agit de se mettre à la place de l’internaute et donc du consommateur. Il faut que l’on sache ce qui se passe chez ses concurrents parce que le client va le faire. Si on veut vendre, et bien vendre aujourd’hui, c’est savoir ce qu’il se passe. Pour savoir ce qu’il se passe, il faut mettre en place des outils pour surveiller en permanence les prix des concurrents.

itis Commerce : C’est donc ce que fait PriceComparator ?

Sébastien B. : C’est exactement ce que fait PriceComparator. On l’a d’ailleurs appelée PriceComparator, justement pour que ce soit très clair sur ce point, et en l’occurrence, c’est le cas.
On fait bien sûr de la veille de tarifs. Nos clients vont nous donner la liste de leurs produits, ils vont donner la liste de leurs concurrents, on peut les aider aussi à les trouver bien sûr parce que c’est notre métier aussi. Et on va avec des robots tous les jours aller relever ces prix et leur fournir un tableau, de type tableau excel, avec les prix des concurrents sur les produits de notre client.

Avec un système d’alerte où tous les jours, ils vont recevoir, par mail, les prix qui ont changé à la hausse ou à la baisse et qui vont les impacter dans deux directions

  • la première : est-ce qu’ils sont devenus moins compétitifs ? Dans ce cas on va les aider et leur dire : “Ouh la ! Regarde, ton prix est trop élevé. Si tu ne vends pas tes produits, ce n’est pas étonnant, c’est parce que t’es trop cher.” On va alors les aider à s’aligner sur des offres plus compétitives.
  • Et deuxièmement, encore plus intéressant pour eux, on va les aider à se positionner avec des tarifs plus hauts quand il s’agit d’aller récupérer de la marge. Typiquement vous vendez par exemple un produit 30€. Et en fait, tous vos concurrents qui ont du stock sont à 35€. Peut-être que si vous vendez 34€, vous êtes toujours compétitif. Et malgré tout, vous serez à 4€ de plus de marge.

C’est vraiment les deux dimensions qui font que PriceComparator va répondre à ces besoins. Mais on est allé bien plus loin et c’est pour ça qu’on parle de veille marketing, et pas seulement de veille tarifaire.

Les 4P du Marketing Mix

itis Commerce : Comment aller plus loin que la veille concurrentielle tarifaire dans ce cas ?

Sébastien B. : Dans l’approche purement marketing, on parle de Mix Marketing avec les 4P. Qui sont :

  • Le prix bien sûr, variable dont on vient de parler.
  • Le deuxième P, les produits. Qu’est ce qu’il y a dans mon catalogue produit ? Du haut de gamme ou du bas de gamme ? Combien y a-t-il de marques ? Combien y a-t-il de références ? Quel type de produit ? Est-ce que c’est sur des produits plutôt français ? Ou avec une orientation différente ?
  • Le troisième P : promotion. De quelle façon je vais faire la promotion de mes produits ? Via de la publicité ?
  • Et enfin le quatrième P, qui veut dire Place en anglais, en France Distribution. “De quelle façon, est-ce que je distribue les produits ? Est-ce que je les vends simplement sur mon site e-commerce ou est-ce que c’est sur une marketplace ? Est-ce que c’est via des annonces Facebook ou est-ce que c’est en magasin physique ?”

Ces 4P font partie de la réflexion PriceComparator. Notre solution ne se contente pas de faire la veille de prix, même si c’est écrit dans son nom mais surtout on va aller automatiser la récupération d’informations marketing sur tous ces aspects là. De manière à décrypter vraiment les stratégies marketing qui sont déployées en ligne mais qui se traduisent parfois aussi sur du offline.

Des magasins physiques peuvent très bien avoir une stratégie de déploiement en ligne parce qu’on sait très bien dans un comportement, qu’on appelle ROPO (« Research Online, Purchase Offline »), les consommateurs vont aller en magasin physique et checker pendant qu’ils sont en magasin, sur leur téléphone, les prix en ligne et décider s’ils les achètent en ligne ou en magasin. Est-ce qu’ils s’encombrent les bras à payer plus cher ou est-ce qu’ils ont tout intérêt à aller voir en magasin, tester, essayer et puis commander en ligne, même dans le magasin, et recevoir chez soi les produits ?
Même un magasin physique a une vraie nécessité aujourd’hui de faire cette veille globale.

Bénéfices d’une veille concurrentielle automatisée

itis Commerce : Quels sont les bénéfices à automatiser sa veille concurrentielle ? Nous imaginons qu’il y a un réel gain de temps surtout pour les e-commerçants qui en manquent cruellement.

Sébastien B. : C’est vrai que l’aspect chronophage de la récupération de ces données est juste énorme. Les robots permettent d’automatiser donc des tâches qui sont simples mais nombreuses. Donc le principal avantage, c’est de gagner ce temps là.
Le deuxième avantage, c’est qu’aujourd’hui, on observe une vraie volatilité des prix. Les prix changent souvent, parfois même plusieurs fois par jour, et quand vous êtes consommateur, chacun le fait pour lui.

Quand vous voulez acheter, vous voulez le faire maintenant dans l’instant t. Vous allez regarder sur Internet les offres qui sont à l’instant t et vous allez le choisir à l’instant t en stock, pas cher et livré vite avec un indice de confiance et des bons avis. Le choix va se faire vraiment dans l’instant et on ne va pas faire une étude sur 3 jours pour voir si les prix ont changé le lendemain, le surlendemain.

En général, l’achat se fait de manière assez impulsive. On sait ce que l’on veut : on le cherche, on le trouve, on le paye.
Le deuxième intérêt de faire cette veille temps réel – car c’est exactement ce qui se passe avec des robots qui tournent toute la journée – c’est de se synchroniser, d’optimiser son positionnement en temps réel également.

Et donc, idem pour l’aspect tarifaire, ce qu’on appelle le Repricing, la réactualisation de son prix de vente en français, il faut le faire également en temps réel pour être toujours compétitif à chaque instant. Quand un internaute vient acheter des produits, le but c’est que votre offre soit la plus intéressante.

Veille Marketing Globale

itis Commerce : Nous parlons beaucoup de prix. Mais pourquoi réaliser alors une veille marketing “générale” régulière ?

Sébastien B. : Alors, au delà du prix, comme on l’a dit, il y a d’autres dimensions qui sont très impactantes pour notre client. Quand on est sur une décision d’achat en ligne, on ne va pas se préoccuper uniquement du prix, on va se préoccuper :

  • de la livraison : est-ce que ça va être rapide ou pas ?
  • de la disponibilité : associée au délai de livraison en général
  • des avis clients : peut être qu’ils vont être attribués au produit mais aussi au site
  • et beaucoup d’autres éléments comme : est-ce qu’on en a parlé en bien ou en mal sur Instagram ? Est-ce que c’est sur Facebook où on a vu l’annonce ?…

Il y a beaucoup d’autres faisceaux qui vont être à la fois des réassurances et à la fois des vrais déclencheurs d’achat. C’est le premier point.
Le deuxième, c’est qu’on est très sollicité. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’offres. On a

  • des marketplace,
  • des sites e-commerce,
  • des annonces sur des blogs,
  • des annonces sur des réseaux sociaux,
  • et enfin on a toutes les sollicitations de type publicitaire : que ce soit par e-mail, via les bannières publicitaires sur les sites, les bannières qu’on va avoir en display – par exemple sur un site de presse, vous avez des publicités tout autour qui vont très souvent, en retargeting, vous rappeler des produits que vous avez vu sur un site ecommerce.

Donc il y a beaucoup de sollicitations, beaucoup d’offres et finalement les clients vont être sensibles à tous ces aspects là pour prendre leurs décisions et visiter un site plutôt qu’un autre. Je ne parle même pas du référencement naturel et payant évidemment qui a également un impact extrêmement décisif

En fait ce qu’on a pensé avec PriceComparator, c’était de réfléchir justement en termes de veille marketing globale et de pas se focaliser sur un seul aspect, que serait le prix par exemple et c’était plutôt de réfléchir globalité parce qu’on peut très bien vendre cher et vendre très bien. Prenez Apple, ils vendent des iphones très chers. Ils ne sont pas plus chers à fabriquer que des Samsung et pourtant ils les vendent plus chers. C’est tout simplement parce qu’il y a une cohérence en termes d’image de marque, de fonctionnalités et de standing. Il y a une vraie culture autour et une vraie image de marque. C’est cohérent.

La solution de veille PriceComparator sert à faire à peu près la même chose. Elle va intégrer tous ces faisceaux marketing ensemble pour essayer de les mettre dans une temporalité pour comprendre vraiment, décrypter les stratégies marketing qui sont déployées.

Le prix par exemple, ok c’est super décisif, mais pour notre client, on va lui proposer par exemple de s’aligner sur le moins cher mais uniquement si son concurrent l’a en stock. Ce n’est pas la peine de se mettre à 200€ pour être compétitif parce que d’habitude, on est à 229€ car on a un concurrent à 200€ mais qui livre en 72 heures alors que l’e-commerçant livre en 24 heures. Ce n’est peut-être pas du tout pertinent et il vaut mieux laisser à 229€. La vente va se faire quand même parce que la priorité selon les produits, les secteurs d’activités… varie.

 

Changer le(s) prix au bon moment

itis Commerce : Quels critères sont pris en compte pour déterminer le bon moment ou le scénario pertinent pour l’e-commerçant ?

Sébastien B. : Concrètement on va faire des propositions de Repricing par exemple qui vont tenir compte justement d’autres facteurs que le prix. On va intégrer le fait qu’il soit en stock et aussi des aspects de type “Est-ce que il y a beaucoup de produits communs avec ton catalogue ?”

On a souvent le cas d’e-commerçants clients qui nous disent “Mon concurrent il faut absolument le surveiller, puisque j’en entends parler sans arrêt, il est hyper agressif”. Et, en fait quand on fait l’étude de marché en temps réel, on se rend compte que des produits communs dans leur catalogue il y en a très peu. Certes ce concurrent sur ses produits est très agressif, mais en réalité sur le volume de ventes que ça représente, il va quasiment lui voler aucune vente. il va en entendre parler, parce qu’il a un client ou deux va lui en parler, mais en réalité sur son chiffre d’affaires c’est totalement négligeable. Donc il a tout intérêt à ne pas s’aligner sur ce type de concurrents.

C’est vraiment l’aspect pluridisciplinaire, il est multidimensionnel média de tous ces faisceaux marketing qui décident si on essaye de marger plus ou d’être plus compétitif. On n’a donc pas mis que des prix et des stocks parce qu’on est allé plus loin. On s’est dit qu’on allait aussi rajouter les bannières publicitaires qui sont sur les pages des sites.
Typiquement, quand votre concurrent met un panneau code promo -10% sur la page d’accueil, ça a forcément un impact. Souvent, en plus, il va l’accompagner d’une newsletter ou d’un email publicitaire. Donc forcément cela va impacter à très court terme les ventes sur son site.

Ce qu’on a fait, on a mis des collecteurs avec des robots qui récupèrent ces pages d’accueil, qui récupèrent ces emails. Et de la même façon, on va avertir notre client dans la temporalité, qu’on a observé une baisse de prix sur ce produit, un changement sur sa page d’accueil et en plus il a fait un e-mail à tous ses clients.
Non seulement on va regrouper ces éléments mais surtout on va pouvoir lui donner une vraie pondération de l’importance de cette campagne.

Donc s’il y a un vrai produit qui a baissé son prix et a une campagne autour, peut-être qu’on a tout intérêt à suivre cette campagne publicitaire, faire la même chose ou proposer un produit équivalent également avec un prix agressif. En tout cas, déployer une stratégie en sachant ce qui se passe, c’est beaucoup plus facile que si on ignore tout. On ne va pas comprendre deux jours après pourquoi on ne vend rien en fouillant un peu et en découvrant son concurrent bien moins cher sur toute la gamme X que je n’arrive pas à vendre depuis trois jours. Trois jours après, c’est trop tard. Les ventes qui sont perdues sont perdues.

Automatiser sa veille tarifaire

itis Commerce : Il y a alors un véritable intérêt de temps réel dans cette veille marketing. Cela implique-t-il que les commerçants doivent constamment checker leur tableau de bord chaque jour pour observer toutes ces variations ? Comment cela se déroule-t-il concrètement ?

Sébastien B. : En fait, nos clients sont rarement des experts ni en marketing, ni en business intelligence, ni en traitement des données, ni en transition digital. C’est souvent très anxiogène. En plus, il y a beaucoup d’informations donc, on est vite saturé. C’est là où une solution comme PriceComparator fait la différence notamment par rapport à ses concurrents – ce sont qui sont nos clients qu’ils disent, ce n’est pas que moi – c’est dans la facilité de restituer en fait ces données.

On a vraiment travaillé sur une UX, une expérience utilisateur, qui est très approfondie où on donne les moyens vraiment à nos clients, sans avoir de notions, de formation ou de compétences en business intelligence, de découvrir en fait quels sont catégories de produits, les concurrents qui sont particulièrement en danger ou agressifs… C’est vraiment une façon colorée de présenter notre solution qu’on a mis en place où en fait toutes les zones qui sont foncées traduisent des zones où il y a une tension. Potentiellement pour un commerçant, cela signifie que quelqu’un est moins cher.

Si c’est sur la carte, on voit les endroits où il y a des concurrents moins chers. Si c’est sur les catégories, on va voir la liste des catégories. Selon la couleur de ces catégories, elle va être plus ou moins foncée. Plus c’est foncé, plus a priori cette catégorie n’est pas bien placée en prix. On a vraiment mis en place cette expérience utilisateur pour que le client puisse trouver très vite ce qu’il cherche. Mais aussi trouver ce qu’il ne cherche pas encore.

Typiquement, on est dans la peau d’un e-commerçant, cette semaine, on ne vend pas du tout de crème à raser X. On va voir dans la solution, on cible par catégorie et on va essayer de comprendre :

  • si cela vient du tarif par exemple
  • ou des emails qui sont envoyés
  • ou des paniers en page d’accueil
  • ou toute autre campagne qui pourrait être mise en place.

Néanmoins, cela peut être aussi un moment où tout va bien et on va jeter un œil parce qu’on a envie d’être totalement compétitif en permanence. On se rend alors compte que dans la catégorie Accessoires, qu’on vend un peu à la marge, la couleur est particulièrement foncée. L’e-commerçant l’explore, il clique dessus et se rend compte qu’il y a une sous-partie de ses produits où en fait, un concurrent, qui est en général un peu sous le radar car plus petit, offre un acheté/un offert. Les prix sont divisés par deux depuis une semaine et ça continue. Ca c’est autant de signaux qui sont intéressants.

A la fois, une approche type reporting où on va donner le moyen au client de montrer ce qu’il a besoin de montrer mais également dans l’exploration de données.
Dans toutes les PME, notre solution est très appréciée parce qu’elle permet vraiment de faire les réunions de reporting très vite. Votre chef d’équipe doit faire les stats sur votre positionnement depuis une semaine. Il choisit les deux dates, il valide la catégorie, il a le tableau qui sort, ainsi le rapport est fait en trois secondes.

 

Suivre la performance de sa veille marketing

itis Commerce : Est-il possible de calculer un retour sur investissement avec une veille marketing efficace ?

Sébastien B. : Le retour sur investissement (ROI) se mesure en fait au chiffre d’affaires généré par les actions marketing. La plupart du temps, c’est comme ça qu’on le calcule.
En fait vous lancez une campagne, par exemple vous lancez une campagne email, vous savez alors :

  • combien vous en envoyez,
  • avec un système de cookies, pour faire simple, vous savez combien de personnes vont ouvrir cet email,
  • combien de personnes vont cliquer dans cet email,
  • et surtout si la campagne est bien faite, combien de personnes ont ouvert et cliqué dans ce mail et ensuite ont acheté en ligne sur votre site derrière.

Donc le retour sur investissement se calcule en divisant tout simplement le nombre de ventes, en résumé le chiffre d’affaires qui est réalisé par rapport à ce que va coûter la campagne pour l’envoyer ces N contacts. Donc si vous avez un coefficient x10, x30, x100, vous êtes content. Mais si vous avez un coefficient x2, peut-être que vous allez être moins satisfait voire x0,5, c’est-à-dire que ça vous a coûté plus que ce que ça vous a rapporté.

Dans le cas de PriceComparator, on est vraiment en amont de toute cette phase marketing. On se situe plus comme une étude de marché temps réel. On va analyser l’environnement concurrentiel pour permettre de déployer les meilleures campagnes.

En réalité, ce qu’on a comme ROI, il est beaucoup plus global, mais il est assez pertinent, puisqu’entre 2018 et 2019, l’ensemble de nos clients ont réalisé plus de 110% de ventes globalement. On sait donc très bien que l’effet de nos solutions est très impactant. Mais on ne peut pas dire que c’est nous à 100%.

Forcément, vous imaginez bien, même si on fait les meilleures préconisations, si le e-commerçant n’a pas de stock, il ne va rien vendre pour autant. C’est donc une partie de la chaîne nécessaire mais non suffisante. J’aime bien cette expression. La veille, elle permet de bien faire les choses. Si vous mettez les moyens derrière :

  • envoyer une campagne,
  • avoir le stock
  • livrer correctement,
  • répondre à vos clients de manière satisfaisante
  • ne pas mentir
  • mettre bien vos C.G.V
  • leur livrer en temps et en heure
  • faire le sav
  • répondre au téléphone
  • ….

Bref, si vous faites à peu près toute la chaîne complète, vous avez un super ROI. Et globalement, les clients avec qui on travaille, ils ont plutôt de très très bon résultat mais parce qu’ils se sont préoccupés de l’ensemble de la chaîne de valeur.

Merci à Sébastien Bernis pour cette interview enrichissante !
Pour connaître la suite et fin de l’interview sur un autre sujet tout aussi important, c’est disponible par ici -> Être écolo dans le web, aujourd’hui, est-ce possible ?

Et vous, avez-vous automatisé votre veille marketing et concurrentielle ?

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